Émigration et télétravail en Espagne : pièges fiscaux, impôt sur les plus-values et règle de Beckham

La tendance est indéniable : de plus en plus de Belges et de Néerlandais choisissent de s'installer définitivement dans le sud ou de combiner la vie en Belgique ou aux Pays-Bas avec le télétravail en Espagne. Bien que la qualité de vie augmente, les réalité fiscale souvent sous-estimée. L'Espagne est pas de paradis fiscal; ceux qui émigrent sans planification risquent la double imposition ou des impôts élevés et inattendus sur les revenus et les actifs mondiaux.

Quand devient-on résident fiscal en Espagne ?

Vous serez résident fiscal de plein droit en Espagne si vous plus de 183 jours par année civile résider en Espagne, ou lorsque le centre de vos intérêts économiques ou vitaux se trouve en Espagne. Dès lors, vous serez imposable en Espagne sur vos revenus et actifs mondiaux. Il s'agit d'une règle binaire : il y a peu de place pour l'interprétation.

L'avis d'un expert : "De nombreux Belges et Néerlandais pensent à tort que tant qu'ils conservent leur domicile en Belgique, ils ne risquent rien. Or, les autorités fiscales espagnoles examinent la situation réelle. Une consommation d'eau qui indique une résidence permanente est pour les autorités fiscales espagnoles (Hacienda) est souvent déjà une preuve suffisante".

L'impact sur votre patrimoine : Deux impôts qui font mal

Pour les Belges disposant d'un patrimoine important, deux taxes espagnoles spécifiques ont un impact important sur le rendement net de votre déménagement.

1. Les Espagnols Impôt sur la fortune (Impuesto sobre el Patrimonio)

Contrairement à la Belgique, l'Espagne dispose d'une impôt sur la fortune sur les actifs nets mondiaux. Bien qu'il existe des différences régionales (Madrid, par exemple, bénéficie d'exonérations élevées, tandis que des régions telles que Valence et la Catalogne sont plus strictes), pour les personnes fortunées, cela peut représenter un impôt annuel de 0,2% à 3,5% de pouvoir.

  • Exemptions : Des exemptions s'appliquent (souvent autour de 700 000 euros par personne plus 300 000 euros pour le logement occupé par le propriétaire), ce qui limite souvent l'impact pour la classe moyenne.
  • Taxe de solidarité : Récemment, un "impôt de solidarité" national a été introduit pour les actifs nets supérieurs à 3 millions d'euros afin de lutter contre les paradis fiscaux régionaux.

2. Les Espagnols Impôt sur les plus-values (Ganancia Patrimonial)

Il s'agit de la le plus grand piège pour les émigrants. Si vous vendez votre maison, votre portefeuille d'actions ou votre société en Belgique après vous êtes devenu résident fiscal en Espagne, vous payez en Espagne impôt sur les plus-values sur les bénéfices.

  • Le danger : Vous vendez votre maison en Belgique avec une plus-value de 200 000 euros. En Belgique, cette plus-value n'est souvent pas imposée. En revanche, en tant que résident espagnol, vous payez entre Charge 19% et 28% en Espagne.
  • La solution : Le choix du moment est crucial. Réaliser une vente pour l'opération est essentielle sur le plan fiscal.

Télétravail depuis l'Espagne : règles fiscales et règle de Beckham

Le télétravail à partir de votre résidence secondaire peut sembler attrayant, mais il crée rapidement un problème de sécurité. établissement permanent pour votre employeur ou votre société en Espagne. Cela signifie qu'une partie des revenus doit être imposée en Espagne conformément à la législation espagnole.

En savoir plus sur l'émigration en Espagne et ses conséquences fiscales.

La règle Beckham : Une opportunité fiscale

Pour les expatriés et les nomades numériques qui s'installent en Espagne pour y travailler, la Règle Beckham. (Régimen especial para trabajadores desplazados) un moyen de s'en sortir.

  • Qu'est-ce que c'est ? Un régime spécial selon lequel vous êtes imposé pendant l'année du déménagement et les cinq années suivantes si non-résident.
  • L'avantage : Vous payez un forfait de 24% sur vos revenus gagnés en Espagne (jusqu'à 600 000 €), et vous devez pas de charge payable sur les revenus ou les biens situés en dehors de l'Espagne (à l'exclusion de l'impôt sur la fortune pour les biens situés en Espagne).
  • État : Vous ne devez pas avoir résidé en Espagne au cours des cinq dernières années et le déménagement doit être lié à un contrat de travail ou à un mandat.

Sécurité sociale et droit de succession : éviter les surprises

Outre l'imposition, votre statut social change aussi radicalement. La sécurité sociale espagnole (Sécurité sociale) diffère fondamentalement du système belge, notamment en termes de soins de santé et avantages sociaux.

  • L'assurance maladie : En tant que résident, vous dépendez du système public espagnol (sans planification) ou d'une assurance privée.
  • Droit de succession : L'Espagne connaît des différences régionales complexes en matière de droits de succession. En l'absence d'un Espagnol volonté s'il n'y a pas de planification successorale claire, le règlement d'une succession peut prendre des années et s'avérer fiscalement désavantageux.

En savoir plus sur l'assurance maladie en Espagne.

Foire aux questions (FAQ)

1. Dois-je payer des impôts en Espagne si je fais du télétravail depuis ma résidence secondaire ? Si vous séjournez en Espagne pendant moins de 183 jours, vous restez généralement imposable dans votre pays d'origine. Toutefois, dès que vous dépassez la limite des 183 jours, vous devenez résident fiscal espagnol et vous payez l'impôt sur vos revenus mondiaux en Espagne. Veuillez noter que même pour des séjours plus courts, l'Espagne peut prélever un impôt sur les salaires physiquement gagnés en Espagne.

2. Quel est le risque fiscal le plus important lorsque l'on émigre en Espagne ? Le risque le plus important est la Impôt espagnol sur les plus-values sur la vente d'actifs belges ou néerlandais (tels que votre ancienne maison familiale ou vos actions). Si vous vendez ces biens après avoir obtenu le statut de résident officiel en Espagne, vous paierez jusqu'à 28% d'impôt sur la plus-value, qui n'est souvent pas imposée en Belgique.

3. L'impôt espagnol sur la fortune s'applique-t-il à tout le monde ? Non, les exonérations sont élevées (généralement 700 000 euros par personne). Toutefois, les personnes fortunées (patrimoine net > 3 millions d'euros) sont de toute façon soumises à l'impôt de solidarité nationale, même dans les régions qui ont aboli l'impôt sur la fortune.

4. Puis-je demander à bénéficier de la règle Beckham si je vis déjà en Espagne ? La demande doit être introduite dans le délai de 6 mois après votre arrivée en Espagne. Si vous vivez en Espagne depuis plus longtemps ou si vous êtes résident depuis 5 ans, vous ne pouvez plus bénéficier de ce régime favorable.

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